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Une partielle décisive pour le Salon bleu
Une partielle décisive pour le Salon bleu

La Presse

timea day ago

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Une partielle décisive pour le Salon bleu

Depuis un mois, toute l'attention politique est dirigée vers la campagne électorale dans Arthabaska–L'Érable, qui élira un nouveau député lundi. Voici tout ce qu'il faut savoir sur cette élection partielle aussi attendue qu'imprévisible. La place vacante En mars dernier, l'ex-caquiste Eric Lefebvre a annoncé sa démission comme député dans Arthabaska–L'Érable, pour faire le saut en politique fédérale. Conséquence : la circonscription abritant Victoriaville doit se doter d'un nouveau député pour la représenter à l'Assemblée nationale, à un an des prochaines élections. En 2022, la Coalition avenir Québec (CAQ) avait été élue haut la main dans la circonscription, qu'elle occupait déjà depuis 2012. Les candidats Au total, dix candidats se présentent dans la circonscription, selon Élections Québec. Parmi les principaux partis de la province, un duel s'est toutefois tracé entre ceux du Parti québécois et du Parti conservateur du Québec, dans les dernières semaines. D'un côté, le candidat péquiste Alex Boissonneault, originaire de la région et ex-animateur de la matinale radio d'ICI Première à Québec ; de l'autre, le chef conservateur Éric Duhaime, qui n'avait pas réussi à se faire élire en 2022 dans Chauveau. PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE Le candidat de la CAQ, Keven Brasseur, tentera de garder la circonscription dans le giron de son parti. La CAQ tentera, quant à elle, de conserver sa circonscription avec Keven Brasseur, ancien président de la Commission Relève du parti. Il était également président de la Chambre de commerce et d'industrie des Bois-Francs et de L'Érable. Si ce dernier était élu, il serait le plus jeune député actif à l'Assemblée nationale, à l'âge de 29 ans. Chantale Marchand, ex-directrice d'une fondation œuvrant auprès des aînés à Victoriaville, sera le visage du Parti libéral du Québec (PLQ). Finalement, Québec solidaire présente la même candidate qu'en 2022, l'infirmière de formation Pascale Fortin. L'importance de la course Cette élection partielle a fait grand bruit, et ce, bien au-delà des frontières d'Arthabaska–L'Érable. La raison : son issue pourrait bien être déterminante pour la rentrée parlementaire, mais aussi pour l'année politique à venir. Si le Parti québécois cherche à prendre de la vitesse en vue des prochaines élections, le Parti conservateur, lui, pourrait faire son entrée au Salon bleu, et changer le visage de l'Assemblée nationale. En parallèle : le sort de la CAQ permettra d'évaluer la satisfaction ou l'insatisfaction des citoyens envers le gouvernement. Il y a quelques mois, la CAQ a par ailleurs perdu la circonscription de Terrebonne, lors d'une autre élection partielle remportée par la péquiste Catherine Gentilcore. Les sondages La marge d'erreur des sondages locaux est trop élevée pour anticiper le résultat de l'élection. Si on consulte tout de même les plus récents chiffres du site d'analyse Qc125, qui n'ont pas été mis à jour depuis la fin de juin, on prédit une course très serrée entre le Parti québécois et le Parti conservateur, qui obtiendraient chacun 37 % des voix. Toujours selon ces prévisions, la CAQ et le PLQ récolteraient 9 % des voix chacun, puis Québec solidaire terminerait au dernier rang des partis majeurs avec 6 %. Le scrutin par anticipation Même si l'élection a lieu en plein été, les électeurs ont été nombreux à se présenter aux urnes par anticipation, les 3 et 4 août derniers. Au total, près de 15 000 personnes s'y sont présentées, soit 26 % des électeurs de la circonscription au cœur des Bois-Francs. C'est d'ailleurs près du double des électeurs qui s'étaient présentés par anticipation à la dernière élection partielle, à Terrebonne. Selon Élections Québec, le taux de participation moyen à des élections partielles est de 41,43 %. Le jour du vote C'est ce lundi que les citoyens d'Arthabaska–L'Érable éliront un nouveau député. Les bureaux de vote seront ouverts de 9 h 30 à 20 h partout dans la circonscription. Avec William Thériault, La Presse Visitez le site d'Élections Québec pour trouver votre bureau de vote

Élection partielle dans Arthabaska-L'Érable
Élection partielle dans Arthabaska-L'Érable

La Presse

time3 days ago

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Élection partielle dans Arthabaska-L'Érable

Cet été, la capitale politique est Victoriaville. Le cœur des Bois-Francs est l'hôte d'une partielle qui changera le visage de la rentrée parlementaire. Et elle n'a rien d'ordinaire. Une élection partielle sert habituellement à envoyer un message au parti au pouvoir. Mais c'est comme si ce message avait déjà été assimilé. Tout indique que la Coalition avenir Québec encaissera lundi une raclée. Seul suspense : si la claque sera moyenne ou grosse. Dans Arthabaska-L'Érable, un duel se dessine entre les conservateurs et les péquistes. Ils sont au coude-à-coude. Le Parti québécois veut confirmer sa lancée et obtenir des renforts pour son équipe parlementaire à bout de souffle. De son côté, le Parti conservateur du Québec rêve de faire son entrée à l'Assemblée nationale. Les sondages locaux ont une marge d'erreur trop grande pour qu'on puisse anticiper le résultat. Et même si un parti prévoyait gagner, il le nierait. Car les candidats Alex Boissonneault et Éric Duhaime ont un ennemi en commun : l'abstention. Motiver les électeurs n'est pas facile l'été. La meilleure stratégie est de dire que la lutte sera serrée. Et ça fonctionne, à en juger par le taux de vote par anticipation de 26 %, qui est deux fois plus élevé que celui dans Terrebonne en mars. Le péquiste Alex Boissonneault mise gros. Ce père de quatre enfants avait un excellent boulot, soit animateur de la matinale radio d'ICI Première à Québec. Il a fait le saut pour commencer sa campagne dès mai et retourner ainsi sur ses terres natales – il a grandi à Saint-Ferdinand. Éric Duhaime a tout à gagner. Il souhaite normaliser son parti, qui était associé aux mouvements antimesures sanitaires durant la pandémie. Il a tourné cette page. Comme les conservateurs fédéraux, il axe son message sur le coût de la vie. Sa priorité : moins d'État. Les enjeux identitaires l'intéressent peu. Son principal sujet de campagne est le prix à la pompe pour les automobilistes. Il dénonce aussi la fin de la vente des véhicules à essence neufs, prévue pour 2035, ainsi que les taxes vertes pour les agriculteurs. M. Duhaime propose de sortir le Québec du marché du carbone. Le PQ juge l'idée irréaliste et coûteuse. Par exemple, nos entreprises détiennent déjà des crédits. Il faudrait les indemniser. Sans oublier l'impact environnemental. L'enjeu profite néanmoins à M. Duhaime. Il lui a permis de recevoir l'appui tacite de Luc Berthold, député conservateur fédéral. Pierre Poilievre a aussi relayé sur les réseaux sociaux deux déclarations de M. Duhaime au sujet de l'essence. Les conservateurs provinciaux gagnent à s'associer avec leurs homologues fédéraux. Cela rassure l'électorat âgé, qui leur est moins favorable. Selon le Parti québécois, la partielle sera un référendum sur M. Duhaime. On parle du « risque réputationnel » pour la région de devenir associée à un « polémiste ». Et, se plaît-on à rappeler, le chef conservateur ne vient pas du coin… La CAQ présente un candidat de qualité, Keven Brasseur, qui a présidé la Commission de la relève du parti, puis la Chambre de commerce et d'industrie des Bois-Francs et de L'Érable. Après avoir lancé sa campagne, François Legault n'est pas retourné sur le terrain avec lui. Une autre preuve que les attentes sont modestes. Québec solidaire essaie de faire oublier le mauvais souvenir de Terrebonne, où sa candidate avait été laissée à elle-même. Cette fois, l'association locale s'implique. Elle a publié une déclaration qui minimise la différence entre M. Duhaime, de la « droite dure », et M. Boissonneault, du « centre droit ». Mais Pascale Fortin n'était pas là pour bien faire le suivi – elle s'est absentée durant une partie de la campagne. Les libéraux sont bien placés pour faire mieux qu'en 2022 – 3,8 % des suffrages. Leur candidate Chantale Marchand est connue localement. Elle dirige la Fondation de l'Ermitage qui œuvre auprès des aînés. Cet électorat, qui vote plus et qui s'absente moins durant les vacances estivales, devrait l'aider. Les partielles ont un autre intérêt : rappeler que le Québec n'est pas un grand Plateau Mont-Royal. Arthabaska-L'Érable elle-même n'est pas homogène. Elle abrite la ville centrale des Bois-Francs, Victoriaville, et des parcs industriels, des manufactures et d'autres entreprises qui gravitent autour du secteur agricole. Un peu comme en Beauce et à Drummondville, l'esprit entrepreneurial y fleurit. Leur résilience est toutefois mise à l'épreuve en raison des droits de douane américains et de la rareté de la main-d'œuvre. Ici, la réduction de l'immigration temporaire passe mal. Les travailleurs étrangers s'intègrent et se francisent – ils n'ont pas vraiment le choix. Et ils effectuent des boulots difficiles, comme passer la journée au soleil, les pieds dans l'eau, à récolter des canneberges. À noter que le gouvernement Legault réclame au fédéral d'accorder un droit acquis aux travailleurs temporaires en région afin de les protéger. Les menaces contre la gestion de l'offre inquiètent les agriculteurs, mais on comprend que l'enjeu se réglera au fédéral. La partielle ne changera rien. Les conservateurs sont moins populaires à Victoriaville. Ils misent sur les municipalités dans l'est. On y trouve des gens qui ont choisi de vivre loin des centres urbains et qui détestent se faire dire quoi faire. M. Duhaime courtise aussi l'électorat plus jeune, frustré entre autres par le coût du logement et de l'essence. Mais ces désaffiliés politiques tendent à moins voter. Le défi sera de les faire sortir lundi. Le PQ a parlé davantage d'enjeux locaux, comme les contrats qui échappent aux camionneurs en règle, l'hôpital Hôtel-Dieu (son agrandissement a repris) et les compressions dans les centres collégiaux de transfert technologique. Mais ces enjeux pointus et nuancés risquent de se perdre dans l'urne. La grande question sera de savoir qui doit remplacer la CAQ. Et tout le Québec politique sera à l'écoute.

Vers un remaniement, un vrai
Vers un remaniement, un vrai

La Presse

time6 days ago

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Vers un remaniement, un vrai

François Legault a longtemps hésité à le faire. Mais à une année de la prochaine campagne électorale, il se prépare à abattre sa dernière carte : un remaniement. Un vrai. Il devrait arriver d'ici la fête du Travail. Cela laisserait au moins deux semaines aux ministres pour s'approprier leurs dossiers avant la rentrée parlementaire. De l'audace est prévue. Presque personne ne semble indélogeable, à part Christian Dubé, qui doit terminer ses réformes en santé. Quelques ministres paraissent en danger, comme Jonatan Julien, Maïté Blanchette Vézina et peut-être aussi France-Élaine Duranceau. Tandis que des valeurs sûres comme Sonia LeBel, Christine Fréchette et Simon Jolin-Barrette pourraient se voir confier de nouvelles responsabilités. M. Legault a pris de brèves vacances estivales de deux semaines. Son retour, lundi, s'annonce difficile. Ce jour-là, la Coalition avenir Québec devrait encaisser une sévère défaite à la partielle dans Arthabaska. Le Conseil des ministres se réunira ensuite mercredi prochain. Le lendemain, il y aura un caucus en présentiel – d'autres se sont déroulés cet été, mais à distance. Le chef et son entourage en profiteront pour vérifier qui veut se présenter à la prochaine campagne. Pour la suite, les rumeurs bruissent. Un remaniement n'a rien d'inusité. Malgré ses difficultés dans les sondages, M. Legault n'a pas voulu s'y astreindre dans la dernière année. Il faut dire que ces exercices ont souvent un effet modeste sur les sondages. Et ils sont risqués. Premier danger : donner l'impression de vouloir désespérément plaire. Justin Trudeau en est un bon exemple. En décembre, pour s'accrocher à son poste, il semblait d'abord vouloir mettre de l'avant des symboles et courtiser des circonscriptions. Deuxième danger : se faire des ennemis. En 2002, les ministres Guy Chevrette et Jacques Brassard avaient démissionné après avoir été éjectés du gouvernement. Pourtant, Bernard Landry avait alors essayé de plaire à beaucoup de gens. Son conseil des ministres était devenu le plus gros de l'histoire, avec 36 chaises. M. Legault sera plus frugal. En cette période de resserrement budgétaire, il voudra prêcher par l'exemple. Il tentera aussi d'éviter l'éparpillement. Avec une année à faire, l'objectif est de recentrer les priorités. Le contraire de multiplier les chantiers avec une équipe élargie. Un remaniement sert à relancer l'action gouvernementale et non à faire bouger l'aiguille dans les sondages, plaidait-on dans l'entourage du chef il y a quelques mois. Cette approche guidera l'exercice délicat. Par définition, un remaniement est imprévisible. Les scénarios peuvent changer jusqu'à la toute dernière minute. Quand le jeu de chaises musicales commence, on ignore combien de gens seront déplacés. Voici malgré tout quelques hypothèses assez plausibles. Les caquistes ont plus que doublé le budget des infrastructures. Pour le gérer, un poste de ministre responsable des Infrastructures a été créé. Son titulaire, Jonatan Julien, n'a pas brillé. Les retards à l'hôpital Maisonneuve-Rosemont sont devenus un symbole national. On se demande pourquoi la somme modeste de 85 millions manquait pour lancer les travaux le printemps dernier, alors que l'argent pleuvait ailleurs. Des problèmes similaires s'observent entre autres à Gatineau, à La Malbaie et à Mont-Laurier. Maïté Blanchette Vézina a fait la quasi-unanimité contre elle avec sa réforme du régime forestier. Elle est même répudiée par le chercheur censé l'avoir inspirée. Seule l'industrie l'appuie. En Habitation, France-Élaine Duranceau s'est vite fait des ennemis à cause de déclarations insensibles. À l'interne, certains plaident qu'il s'agit surtout d'un problème de communication, et que son bilan est positif – on parle des mises en chantier qui augmentent. Reste qu'avec le manque criant de logements, la ministre n'a pas le droit à l'erreur. Le fiasco SAAQclic a entaché la dernière session caquiste. Éric Caire a déjà dû démissionner. Il faudra surveiller ce qui adviendra de François Bonnardel, qui était aux Transports durant une partie des dépassements de coûts. Son intégrité n'a pas été mise en cause, et la vérificatrice générale n'a rien conclu sur sa responsabilité personnelle. Mais au minimum, il n'a pas réussi à prévenir ces dérapages. Ce fidèle lieutenant de M. Legault en payera-t-il le prix ? Autre dossier épineux, le troisième lien. Geneviève Guilbault brûle sa crédibilité en se contredisant à répétition sur ce projet hautement hypothétique. Si elle est remplacée par une personne qui continue de prétendre que le pont-tunnel se construira, le problème pour la CAQ demeurera entier. Inversement, des étoiles paraissent mûres pour de nouveaux défis. Sonia LeBel se démarque par son efficacité. Au Trésor, elle travaille toutefois dans l'ombre. Une autre mission permettrait de faire un meilleur usage de ses talents. Christine Fréchette a pris du galon. La ministre de l'Économie est une valeur sûre, si un ministère important se libère. Simon Jolin-Barrette réussit à mener plusieurs réformes en parallèle, et à les concrétiser. Même si ses projets constitutionnels et nationalistes l'occupent, il pourrait être appelé en renfort ailleurs. Eric Girard est aux Finances depuis bientôt sept ans. Sa fenêtre pour une carrière au fédéral s'est refermée, du moins à court terme. En mars 2024, il avait étonné en parlant de la personne qui lui succédera – selon lui, ce sera une femme. Est-il prêt à céder sa place ? D'autres ministres ont déjà passé plus de temps que prévu à leur poste. Benoit Charette (Environnement), Caroline Proulx (Tourisme), André Lamontagne (Agriculture) et Andrée Laforest (Affaires municipales) font le même travail depuis 2018. Le danger : tomber sur le pilote automatique. La tentation sera grande de remplacer certains d'entre eux afin d'obtenir un regard frais. Et enfin, il y a ceux qui attendent leur tour. Aucune vedette ne paraît incontournable. Des députés plutôt méconnus comme Yves Montigny, Amélie Dionne, Samuel Poulin ou encore Mathieu Lévesque sont estimés par leurs pairs. Mais les promus seront peu nombreux, s'il y en a. Il faudra limiter la taille du Conseil des ministres et respecter l'équilibre des régions. L'exercice sera un casse-tête. Il démontre que le premier ministre veut se présenter à la prochaine campagne électorale. Reste à voir si le remaniement relancera assez son gouvernement pour lui permettre de croire, à la fin de l'année, qu'il est le meilleur capitaine.

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